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philip k. dick (1-2-3-4-5)

«dick suivait le débat [sur l'intelligence artificielle] comme peut le suivre quelqu'un dont les lectures se partagent entre la théologie et la vulgarisation scientifique. ainsi découvrit-il, en feuilletant une anthologie, l'article fondateur écrit en 1950 par le mathématicien anglais alan turing. la figure de turing brièvement évoquée dans l'introduction le fascina: il avait été un des inventeurs de l'informatique moderne; il avait contribué à gagner la guerre en inventant pour le compte des services secrets britanniques un ordinateur capable de déchiffrer les messages codés de la luftwaffe; il s'était suicidé dans des conditions bizarres; et il avait posé le problème des machines pensantes en des termes toujours pas dépassés.

dans ce fameux article, turing commence par recenser les arguments passés, présents et à venir niant la possibilité d'une intelligence artificielle: les machines ne font que ce qu'elles sont programmées pour faire, elles sont spécialisées, elles n'ont pas de goûts ni de caprices, elles ne peuvent pas souffrir, etc. les ayant toujours jugés insuffisants, il propose de s'en tenir, pour décider si une machine peut penser comme un homme, à un critère unique: est-elle capable, ou non, de faire croire à un homme qu'elle pense comme lui?»

txt source: emmanuel carrière - je suis vivant et vous êtes morts, seuil (paris), 1993.


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