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Luigi Russolo (1885-1947)

Luigi Russolo met Marinetti in 1910 and joined the futurist movement. He signed the futurist painters Manifesto and attended all their evenings. In March 1913 he published his manifesto The Art of Noises. Shortly afterwards with the help of Ugo Piatti he made a series of spectacular noise machines called intonarumori, designed to create and modulate sounds / noises, thereby anticipating the sound experiments that would lead to the bruitistes.

In april 1914 at the Teatro dal Verme in Milan he conducted the first futurist Grand Concert for 18 intonarumori (...); later that year he and Marinetti gave 12 performances at the London Coliseum.

In 1921 three concerts were given in Paris, at the Champs-Elysées Theatre, using 27 intonarumori included in an orchestral complex. The programme was conducted by his brother Antonio, and among the audience were Strawinsky, Ravel, Diaghilev, Milhaud, De Falla and Mondriaan [note: the concert is interrupted by the dadaists]. The rise of fascism brought his career to a halt: unlike Marinetti and certain other futurists he always refused to join the Party.

(Guy Marc Hinant, in: an anthology of noise & electronic music, sub rosa 160, 2001)


¬ Pour Russolo, le bruit se distingue des autres sons par "ses vibrations confuses et irrégulières (quant au temps et à l'intensité)". Il en organise des concerts grâce à ses bruiteurs. Etranges instruments dont on a conservé les plans et des photographies, les bruiteurs reproduisaient différents types de bruits. Le premier construit, l'éclateur, reproduisait le bruit du moteur à explosion, pouvant varier de ton sur deux octaves. Viennent ensuite un crépiteur, un bourdonneur et un strideur, qui composent un orchestre capable d'interpréter les œuvres de Russolo réunies dans la "Spirale des bruits: réveil à la capitale, on dîne à la terrasse du casino, rendez-vous d'autos et d'aéroplanes".

¬ La première exécution publique de ces compositions date du 21 avril 1914, au théâtre Val Verme de Milan. Elle est particulièrement houleuse. Le public, très nombreux et bruyant, se compose surtout de musiciens et de professeurs du conservatoire royal de milan, venus pour huer le concert. La préfecture tente d'interdire le concert, ce qui aurait peut-être évité la bagarre qui oppose les amis futuristes de Russolo aux musiciens du public et se solde par 11 blessés.

¬ Il est vrai que les futuristes, provocateurs assez sulfureux, étaient coutumiers des bagarres, mais celle-là est la première qui les oppose au public d'un concert. Russolo tire le bilan de la soirée: "Ainsi le public n'entendit rien ce soir-là, tout simplement parce que les bruits, non accordés, il préféra les faire lui-même".

¬ Un mois plus tard, un deuxième concert donné à gênes se déroule plus calmement. Mais le compositeur n'est guère satisfait de l'interprétation des musiciens pour qui la technique des bruiteurs est trop nouvelle. Pourtant, Russolo semble proche du succès, Stravinski lui-même est intéressé et projette d'intégrer un bruiteur dans un orchestre habituel. Mais la première guerre mondiale vient tout interrompre. Russolo est appelé à livrer d'autres combats: "Et j'eus la chance de combattre parmi les merveilleuses et grandes et tragiques symphonies de la guerre moderne".

CHRONOLOGIE:

11 mars 1913: Russolo rédige son manifeste: L'art des bruits
28 avril 1914: performance de F.T. Marinetti à Londres.
avril 1921: intervention des dadaïstes durant un Concert Bruitiste donné à Paris.
1921: Chorale - (mp3 - 1.2Mo)
This piece is a hybrid; though composed by Antonio Russolo, who is not rated a great composer, it was played on Luigi's intonarumori. At the time it was not technically possible to record only the noise machine's sounds – and this piece remains as a memento.
1933: Marinetti publie son manifeste "La Radia".

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